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Wim VAN WASSENHOVE

Sunday, September 17, 2006

le rallye des Baous - 9 septembre 2006 -




Il ferait mieux de regarder sa spéciale au lieu de l'objectif du photographe...


LE COMPTE RENDU:

Tout a commencé il y a deux ans. En 2004 j’avais aidé l’organisation pourle rallye des Baous dans l’arrière pays Niçois pour ramasser les temps desspéciales après le passage de la dernière moto (il doit encore traîner unpetit CR sur la liste ST). Avec ma ST2 j’avais donc goûté à l’arsouillesur route fermée. Et le col de Turini côté Roquebillière avec ses 10kms delong, c’est bon ;o). Il y avait 120 inscrits, dont plusieurs ‘touristes’(entre autres une Harley) donc c’était plutôt ‘bon enfant’. Allez, onremet ça en 2005 en plus, la ST2 devrait avoir ses 100.000kms.

Mais les choses ne tournent pas toujours comme on veut, l’année dernièrej’étais à Bruxelles, la ST2 ne roulait plus et elle n’a toujours pas plusque 90000kms et de toute façon, le motoclub n’a pas pu obtenirl’autorisation pour le rallye. Cette année par contre, installé définitivement dans le sud, un petit maildébut août de quelqu’un du motoclub pour solliciter l’aide àl’organisation. Tiens, et si on participait ? La ST2 n’est pas encore immatriculée, on prendra la SS alors.

J’immobilise Dominique pour faire des recos du col de Turini. Une bonne reconnaissance = un bon chrono. On le fait deux fois aux aurores avec petit café là haut. Entretemps je reçois le règlement et l’inscription àtrois semaines de l’épreuve. Merde, il n’y a plus le col de Turini côté Roquebillière, mais une spéciale Peira Cava- Turini.

J - 14. Pas le temps le WE pour faire des recos. Puis mes pneus sont enfin de vie. Allez, on commande l’outil qui va bien chez Cardy et des protège jantes et un machin pour équilibrer chez Louis. Dominique vient de se payer un petit tour en montagne. La première spéciale est pourrie il me laisse savoir. Allez allez, on ne va pas être un petit joueur, une petite route défoncée et quelques graviers ne me font pas peur.

J -10. Mercredi soir. 18h. Après le taf, je file directos vers la N202 direction montagnes. Dominique avec sa mostro et Sam avec sa Guzze 1100sport m’attendent, allez zou, direction Lantosque. On arrive à la première spéciale du 6.9kms, le col St Roch. La DDE vient de passer et de laisser trois camions de graviers sur la route… :-o Dominique et Sam me déclarent fou de vouloir tirer la bourre sur une route pareille. Oui mais non, on ne va pas se dégonfler. Allez en route pour la reco. 6.9kms de virages, petits bouts droits, épingles, dénivelés, passages sur des petits ponts, ravinset surtout, bosses, trous et graviers…

En haut du col St Roch. Je béquille, j’enlève le casque, je cherche mon courage dans les bottes, je me ressaisis. Sam et Dom arrivent. Je joue l’imperturbable, le flegme du nord « Bon, alors, ce n’était pas si mauvais que ça non ? Ça va bien aller, tranquillou, en faisant attention. » Un petit pipi et je repère trois quatre pins sylvestres pour ma collection bonsai. La saison des prélèvements s’approche. Comme ça, cette reco aquand même servi à quelque chose. Pour vrai dire, après un passage, les 6.9kms de virages, je n’en sais plus grand-chose à part quelques points difficiles/dangereux. En route pour le Turini.


Arrivé à la deuxième spéciale de 4.9km, ça change la donne. Mais ce n’est pas trop mon truc non plus… Trop rapide, route large. Le début est une semi ligne droite avec des légers virages et des dénivelés. Ensuite viennent les virages. Bon, a priori, c’est plus le truc pour la SS. Retour par descente du col de Turini et direction Antibes, la nuit tombe en montagne.

Arrivé au motoclub je file l’inscription du rallye au président (ça y est,no way back) puis je m’informe un peu sur le freinage du circuit d’huile. Ah bon, ben il faut tout freiner… On mange une pizza et on rentre à la maison.

J – 7. Samedi matin, 3 heures et 5 mèches de 1.5mm plus loin, le poinçonneur des Lilas a tout freiné le circuit d’huile. Ça donne un look de course à la SS. Ou un look de gruyère, au choix. Dimanche matin, rdv avec Dominique (avec sa 888) pour revoir les spéciales et surtout pourvoir si j’arrive à tenir le temps entre les deux spéciales. La première spéciale est toujours aussi pourrie. J’ai 31 minutes pour faire la liaison début première spéciale jusqu’au début de la deuxième spéciale. Avec un petit chronomètre fixé sur le T de fourche, je garde un œil sur les minutes qui défilent. Ben, c’est pô gagné. Route très sinueuse et petite, pas mal d’épingles. Il me manque facilement une bonne 5 minutes… Le courage dans les bottes. Domi me paye un petit café au Turini et on retourne à la maison pour discuter roadbooks pour le WEST. Le rallye,c’est bon, j’ai eu ma dose, on verra bieng le WE prochain.

J – 5. Début de la semaine, RAS, si ce n’est que j’attends avec impatience l’outil de Cardy. Louis m’a déjà livré.

J – 3 Mercredi soir, toujours pas de colis de Cardy. Bon, on va chercher le matos chez Sam. Un petit tour par le club à Antibes et à 22h j’attaque le changement des pneus. Je démonte le D208 arrière de la ST4, je démonte le pirelli diablo rincé de la SS, je monte le D208 sur la SS. Je démonte le D208 avant de la ST4 puis au lit, il est 24h.

J – 2 Jeudi soir, je monte le D208 sur la SS, je remonte le carénage et je prépare mes affaires pour samedi. Demain, je file après le travail directos vers Roquebillière, on a loué une caravane sur un camping à Roquebillière.

J – 1 Vendredi soir, on arrive sur le camping, occupé principalement par des ‘rallyemen’ dont je fais parti. Bien sur, on est tombé en face du leader du championnat, GSXR avec guidon street, R6 avec guidon street et une SV bien préparée style protège chutes etc. Accueil sympa par les voisins, éloges sur la SS suivi d’un « ça serait dommage de la foutre par terre ». Qui a dit que j’allais la foutre par terre ? C’est mon premier objectif de ne pas planter la moto. Ensuite, rester dans les temps pour les liaisons. Puis après, faire un temps honorable pour les spéciales.Tout ça, sans prendre des risques.

On prend possession de la caravane dans la précipitation j'avais oublié draps et orreillers. Bref, on a passé une nuit 'très reposante', dormi dans le froid en jean et polaire sur un matelas merdique. Au resto le soir, je suis en face du photographe officiel de la FFM, Olivier Biol. Les photos sont de lui, merci beaucoup!! ;o)

http://www.moto-station.com/article1961-rallye-routier-finale-ce-week-end-au-mounta-cala.html

Jour J ! Le soleil se pointe, la journée s'annonce très belle ! Je vais chercher des croissants et des pains au chocolat pour oublier cette nuit horrible. Ensuite en route vers l’administration (je reçois le n° 264) et le contrôle technique. Pour info, participation aux épreuves de jour(53€), licence de journée (47€), location transpondeur (8€), achat du support transpondeur (8€), chèque de caution transpondeur (200€) – il a intérêt à être bien fixé ce bidule – Dominique arrive avec sa ST4s et il a prévu un camaraman, ou woman plutôt. Chouette, ça va faire des souvenirs. Le contrôle technique passe sans soucis et la moto rentre dans le parc fermé en attente du départ. Il y a que deux ducatis engagés, ma SS et une multistrouphf en n° 265, en gros, elle va me coller au baskets tout le long. Le type se prépare pour le mototour et la multistrada va s’avérer un poil plus adapté au parcours du rallye, surtout dans les épingles façon supermot avec le pied sorti. Il roulait plutôt bien avec des temps pour des spéciales très honnêtes.

Le départ se fait attendre et la pression monte. Je papote un peu avec lescadors, entre autres Serge Nuques, le chevalier avec la plume sur lecasque (double vainqueur du mototour). Ils sont très accessibles et n’ont pas du tout la grosse tête et ils me conseillent d’y aller mollo, ça rassure un poil.





Entre temps, les premières motos partent à une minute d’intervalle. Je mange un snickers. Vers midi, c’est à moi de partir, j’ai 19 minutes pour arriver au premier point de contrôle. Je chauffe la moto et je m’avance vers la ligne de départ. 12h13, je pars à 12h14 je prend le carton de pénalités et le carton de mes temps pour la première épreuve. A 15 secondes du départ je lance mon chrono fixé sur le T. Papillons dans le ventre, 12h14, zou, c’est parti !! Gaz !



J’enroule et après 5 minutes je rattrape déjà le pilote qui était parti avant moi. Il a l’air de se balader (?). Je suis dans les temps donc je le suis tranquillement et on arrive au premier point de contrôle avec 7 minutes d’avance. Ah, le type a dû se préparer un poil mieux que moi et il savait qu’on avait largement le temps. Dans la minute 19, c'est-à-dire 12h33 je passe sur le tapis, le transpondeur enregistre mon temps. Par contre, il y a un méga bouchon pour le départ de la première spéciale. Ily a un type qui c’est bourré dans le premier virage (excès de zèle probablement)… et les départs ont pris du retard. Je me trouve sur la ligne de départ de la première spéciale. Je n’ai pas l’habitude des courses au feu rouge - c’est pour les Parigots ;o), donc un départ en flèche n’est pas ma spécialité. À 15 secondes du départ je réinitialise mon chrono. J’ai 34 minutes (l’organisation a rajouté 3minutes au 31 minutes initiales) jusqu’au prochain point de contrôle. Trois feux rouges qui se décomptent puis vert, GAZ !

Les graviers collent dans les pneus et me fusent autour de ma tête. Ça mefait penser à quoi pourrait rassembler le débarquement en Normandie surles plages (c’est curieux à quoi on pense au milieu d’une spéciale !) Eh merde, si je ferme ma visière de mon casque ça ira mieux ! Sur des œufs je continue d’attaquer sur la spéciale, il faut surtout garder les trajectoires des voitures, là, il n’y a pas de graviers…



Heureusement que j’ai l’amortisseur de direction, quelques amorces de guidonnage sont vite neutralisées. Ah voilà, le photographe de hier planqué dans un virage ! Et il prend une photo en plus! Oh merde, ça tourne!

7kms plus loin, je franchis la ligne d’arrivée puis je m’arrête au point stop. Mon premier temps est de 6:50.30 (j'étais 73ième sur 86, pas terrible). Le temps de m'imprégner de mon temps et ce rascal avec sa multistrouphf est déjà là. Il va me coller au baskets tout le long de la liaison. Il me reste donc 27 minutes pour avaler les virages et épingles jusqu'au point de contrôle suivant.

La route de Peira Cava est large et belle, mais il y a toute une zone de 45km/h, 60 ira aussi mieux puis 120 pour les portions à 90km/h et j'arrive que avec quelques minutes d'avance au point de contrôle. Les gendarmes viennent nous voir et annoncent laconiquement que pour la deuxième épreuve il y aura 3 radars sur le parcours...Spéciale deux, route belle et large, rapide. Gaz ! Temps de 3:27.43 (54ième sur 86, spéciale plus adaptée pour la SS) mais je n'étais pas content. Je suis sûr si je connaissais mieux je pourrais gratter facilement 10 secondes. Pas habitué à utiliser toute la route, mes trajectoires étaient très médiocres et je coupais trop vite les gaz avant des dénivelés ou des virages faibles...La liaison se fait par la descente du col de Turini (que je connais bien). 30 minutes pour atteindre Roquebillière et 20 minutes d'assistance, je dois pointer que dans 50 minutes depuis le début de la spéciale. Une fois pointé, la moto rentre dans le parc fermé. J'avale un petit sandwich au saucisson, une petite bouteille d'eau et un snickers. Et un deuxième snickers.

La deuxième épreuve se déroule à l'identique sauf que j'ai un méga coup de barre au début de la première spéciale. Au départ il y a un couple de spectateurs qui me regarde, je connais ce type et lui a l’air de meconnaître aussi mais je n’arrive pas à savoir d’où. J'attends mon départ et je n'arrête pas de bailler... GAZ ! Au milieu de la spéciale je me souviens, c’était quelqu’un de mon ancien travail (on pense à des choses pendant un spéciale). Temps de 6:58.38 (75 sur 84), c'est clair, je m'endors, 8 secondes plus lent... Entre temps la réserve de la SS s'allume beaucoup plus tôt que j'avais prévu. Il me reste 40kms à avaler plein gaz, il faut que je ménage mon stock d'essence. Le multistradiste me double au début de la liaison, pas la peine de la suivre dans les épingles et il faut que j'y aille un peu plus mollo pour éviter de tomber en panne d'essence. A Peira Cava je roule à 45 et à 90 (les filous étaient planqués avec un radar dans un ligne droite limitée à 90 et j'arrive pile poil dans la minute 34. La spéciale deux me donne 3:29.08, deux secondes plus lent,certainement à cause de mon départ mou. Retour tranquillement direct pompe à essence. Le réservoir de 16 litres agouti facilement 15.8 litres. Dans le parc fermé, je mange deux snickers.

Pour le dernier tour je me remotive et je fais mes meilleurs temps malgré une fatigue physique qui commence à s’installer. Spéciale un en 6:47.16 (69ième) le gugus en multi ne m'a même pas aperçu sur la route de liaison et j'ai aperçu le pilote qui me précédait quelques épingles plus haut. La spéciale deux en un 3:23.89. J'attends le multistrouphiste et on déscend le Turini avec un rythme sympathique. A Roquebillière je rentre dans le parc fermé. C'est fini ! Fatigué mais content.

Plus de 70 pilotes se préparent pour la nuit. Ils participent tous à l'ensemble du championnat des rallyes (que 4 courses en 2006). Cette édition était donc relativement 'pro' même s'il y avait des vieux coucous de bécanes, les pilotes eux étaient rodés. Entre les brêles présentes il y avait entre autres une RDLC350 rutillante, une BM HP2 et une MV Agusta 750 Brutale (que j'ai bien pourrie :o) ) Je remercie Dominique pour le soutien dans le préparation et pendant le rallye, pour les photos et film à venir. Je remercie aussi l’organisation pour le déroulement sans problèmes (hormis un petit retardle matin). Pour avoir aidé un peu il y a deux ans, je sais à quel point organiser un rallye est monstrueux comme travail. Je me suis amusé, j’ai atteint les objectifs et je n’ai pris aucun risque,à aucun moment je me suis trouvé dans une situation ‘d’urgence’ (style complètement en vrac dans un virage et tout droit) juste des amorces de guidonnage et des glissouilles de l’arrière donnant des sensations d’adrénaline sympas – après tout, ça reste une course ;o).

Rebelote l’année prochaine, si possible avec la ST2 qui aura ses 100.000kms si dieu le veut, mais on va tacher de se préparer un poil mieux, et si j’ai le temps, deux poils.

Conclusion, il faut quand même un bon packet de snickers pour faire un rallye.

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